Venissieux les errements de picard

« A Vénissieux, le rôle de la mairie dans la descente aux enfers d’une résidence en cessation de paiement Le 15 avril, une assemblée ordinaire de copropriétaires s’est tenue à la salle des fêtes et familles de Vénissieux. Ordinaire du moins par son appellation générique, mais loin d’être classique dans sa forme. Représentante de la régie violentée, copropriétaires en conflit, ombre de la mairie communiste et surtout, au bout, une issue qui risque d’être catastrophique pour cette résidence coincée entre l’avenue Jean Cagne et la rue Georges-Lyvet. Ce lundi 15 avril donc, il était question de travaux de rénovation énergétique des immeubles de cette résidence vénissiane. Il y a déjà eu des impayés par le passé, alors la Régie des Lumières s’est démenée pour trouver un partenaire acceptant d’avancer les fonds pour débloquer Ma Prime Rénov’. Partenaire qui, échaudé par le travail de sape de certains, pourrait finalement prendre le large. Car au sein de la résidence, une organisation clanique s’est formée. Un groupe de résidents membres du Parti communiste font la loi, sèment même la terreur. Et lors de la réunion de copropriété, l’un de leur sympathisant a présidé la séance en orientant les votes pour bloquer la mise en œuvre de Ma Prime Rénov’. Et une autre a bousculé et insulté la dirigeante de la Régie des Lumières, par ailleurs régulièrement diffamée par voie d’affichage et sur les réseaux publics. Ces deux habitants, Yves Cormillot et Sylvie Gagnaire, sont des proches de la mairie de Vénissieux. La seconde, qui a fait partie du comité de soutien de la maire Michèle Picard, avait même deux votes en main durant l’assemblée : le sien… et celui de la mairie, qui lui avait fait un pouvoir. La Ville de Vénissieux étant propriétaire de 10 appartements au sein de la résidence. Et ces trois acteurs ont ainsi contribué à faire capoter la rénovation thermique de la résidence. Pire, les comptes n’ayant pas été validés, la copropriété pourrait se retrouver en cessation de paiement par la nomination d’un administrateur judiciaire. Il reviendrait alors à la maire de Vénissieux de demander l’ouverture d’une procédure de carence qui a pour effet de permettre d’engager des manœuvres allant de l’expropriation des habitants jusqu’à la démolition totale des immeubles. Il faudra toutefois que la préfecture et le tribunal judiciaire approuvent les démarches. « Je n’ai jamais vu une mairie se mêler de dossiers privés. Des habitants, certains en difficultés sociale, ont été manipulés pour voter contre les résolutions ayant pour conséquence la perte d’une partie des subventions liées à la rénovation, nous indique la  présidente de la Régie des Lumières. La mairie a fait le choix de donner son pouvoir à un habitant affilié au PCF qui a donné les  mauvaises consignes de vote. Je ne comprends pas pourquoi, elle connaît pourtant la situation de la copropriété. Elle ne se rend pas compte des conséquences, d’autant plus que la présidence de l’assemblée générale a été confiée à un copropriétaire qui a orienté les votes contre les intérêts de la copropriété ». C’est lorsqu’elle a pris le micro à l’assemblée pour tenter de ramener les habitants à la raison que la responsable de la Régie a été agressée par un des membres du PCF. L’agent de sécurité de la salle municipale est intervenu, puis le vote a eu lieu dans un climat de sidération. Une plainte a depuis été déposée, elle a obtenu 3 jours d’ITT après son agression. En choisissant de faire un appel de fonds étalé sur plusieurs mois alors que l’avance des fonds aurait pu être faite sans problème par la copropriété, le président de la séance a plongé ses pairs dans l’incertitude. La situation déjà critique pour les dizaines d’habitants de la résidence vénissiane peut encore être sauvée lors de l’assemblée extraordinaire fixée au 30 avril. « La régie est là pour y parvenir, mais si la mairie ne joue pas le jeu, ce n’est pas possible », promet la représentante de la Régie qui a plusieurs fois sollicité en vain une rencontre avec Michèle Picard. Qu’est-ce qui motive la Ville dans cette affaire, au-delà de donner les pleins pouvoirs à quelques camarades communistes quitte à transgresser les principes cardinaux de la majorité de gauche à la Métropole de Lyon où siège Michèle Picard ? Le président Bruno Bernard compte-t-il conserver une vice-présidente qui vote contre la rénovation thermique de passoires énergétiques ? »

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