Bon débarras Guillaume Maurice licencié de france inter

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Radio France a finalement choisi de se séparer de cette figure de proue du “Grand dimanche soir”, l’émission de Charline Vanhoenacker. Guillaume Meurice. Photo Iannis G./REA Par Laurence Le Saux Publié le 11 juin 2024 à 10h58 Mis à jour le 11 juin 2024 à 11h02 Lire dans l’application « Belle journée pour savoir si faire des blagues sur un criminel de guerre génocidaire qui massacre des enfants dans des camps de réfugiés vaut un licenciement pour faute grave. » Voilà Guillaume Meurice — qui tweetait ainsi jeudi 30 mai, jour de sa convocation en commission de discipline — finalement fixé sur son sort : Radio France, son employeur depuis 2012, a finalement choisi de se séparer de lui. Une sanction qui fait suite au choix du chroniqueur du Grand dimanche soir de réitérer à l’antenne, le 28 avril, sa blague sur le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou (délivrée sur les ondes une première fois le 29 octobre 2023, et qui lui avait valu un avertissement). « Il y a des choses qu’on peut dire, avait-il assuré. Par exemple, si je dis que Netanyahou est une sorte de nazi sans prépuce, c’est bon. Le procureur, il a dit c’est bon. Il l’a dit cette semaine. Donc ça, allez-y, vous me faites des mugs, des tee-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française, excusez-moi, je fête ça avec vous ?  » Il s’était alors félicité que les plaintes pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite » portées contre lui aient été classées sans suite par le parquet de Nanterre. Le 3 mai, Radio France l’avait suspendu d’antenne. Son éviction des ondes avait provoqué un mouvement de soutien au sein de la Maison Ronde, les syndicats appelant à un mouvement de grève pour protester « contre la répression de l’insolence et de l’humour ». De leur côté, la Société des journalistes (SDJ) de la chaîne ainsi que la Société des producteurices de France Inter (SDPI) exigeaient notamment la réintégration du chroniqueur « sans délai ». Une demande à laquelle la direction de l’entreprise publique n’avait pas accédé (l’humoriste n’avait pas retrouvé le micro d’Inter depuis), s’appuyant sur la mise en garde reçue de l’Arcom en novembre — le gendarme de l’audiovisuel avait estimé que la séquence humoristique portait « atteinte au bon exercice par Radio France de ses missions et à la relation de confiance qu’elle se doit d’entretenir avec l’ensemble de ses auditeurs ». À lire aussi : À France Inter, producteurs et journalistes s’inquiètent du “virage éditorial” qui s’annonce en septembre Guillaume Meurice, 42 ans, s’est fait une spécialité de micro-trottoirs quotidiens autour de l’actualité, qu’il a diffusés au côté de ses comparses Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek — d’abord dans Si tu arrêtes, j’annule tout, devenue successivement Par Jupiter !, C’est encore nous !, puis Le grand dimanche soir (sans Alex Vizorek, parti sur RTL) en septembre. L’ancien élève du Cours Florent, considéré comme « une arme de guerre idéologique » par Eric Zemmour, nous expliquait en 2021 se voir comme « un caricaturiste, un dessinateur qui pratique le gros nez, forçant le trait pour faire rire ». Lors de la parution récente de son livre Dans l’oreille du cyclone, il disait à Télérama comprendre que certains puissent s’être sentis blessés par sa sortie sur Benyamin Netanyahou. Et continuait : « si mes blagues ne choquaient pas, ce serait quasiment une faute professionnelle. On entend toujours : l’humour doit être rassembleur. Mais pas du tout ! » Pour garder le micro sur le service public, jusqu’à un certain point… À lire aussi : Guillaume Meurice : “Si mes blagues ne choquaient pas, ce serait une faute professionnelle” Radio & Podcasts France Inter Guillaume Meurice LISEZ AUSSI Rufus Wainwright sur France Musique : “Je voulais être aussi bon que Judy Garland” Avec la dissolution de l’Assemblée, le projet de fusion de l’audiovisuel public a du plomb dans l’aile “20 000 lieues sous ma chair”, sur Binge Audio : le cri d’une victime d’inceste face à l’océan du déni Dans les coulisses d’“Affaires sensibles”, la bonne affaire d’Inter En bivouac avec des écoliers dans la forêt, un délicieux podcast qui sent bon le printemps “Europe, anatomie d’une utopie”, un passionnant podcast pour raconter le projet européen, sur France Inter Cinq podcasts sur… la Libération À Radio France, Vincent Meslet remplacera Laurence Bloch à la rentrée Cher lecteur, chère lectrice, Nous travaillons sur une nouvelle interface de commentaires afin de vous offrir le plus grand confort pour dialoguer. 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